« Coup de Gueule » Compartiment euhhh comportemen

Publié le par Etrange Normalite

 

Je souhaitais faire un article sur le comportement des gens dans le système capitaliste. Ce que je fis d'ailleurs; mais après maintes relectures, quelque chose ne me convenait pas. Le ton, beaucoup trop agressif et les critiques rabâchées, du style: « la masse manipulée par l'éducastration, la télévision, les merdias... » Ou encore: « beaucoup sacrifient leur vie pour ne pas sortir du rang », « mettre son esprit critique de côté pour ne pas souffrir »..., me lassèrent.


Ce qui me pose questions à présent, outre le renouveau des arguments d'une critique subversive, est l'impact que ce genre de propos peut avoir sur les lecteurs et apporter à la Lutte, en général. Qu'est-ce que je souhaite que mon article apporte aux autres? Est-ce un défouloir dans lequel je vais cracher ma haine d'un monde qui ne me convient pas? A quoi cela me servirait-il? Je pourrais m'en prendre à l'apathie des étudiants, des travailleurs et d'un trop grand nombre de personnes qui ne rentrent dans le mouvement que lorsqu'une loi les touche directement, et encore quand ils y rentrent. Ne sont-ils pas, ne sommes-nous pas des victimes d'une politique mortifère qui doit entretenir la guerre pour subsister? Si, nous le sommes, mais seule la victime peut prendre possession de ses propres armes pour se relever...On ne nous donnera rien! Ca tombe bien, on n’est pas pour le prêt-cuit, on n’est pas pour une vie qui se consomme de loin sur un écran, le cul bien au chaud dans un fauteuil! Cette politique empoisonne tous les rapports humains, on peut même dire tous les rapports vivants, tous les rapports humains avec le vivant.

On ne peut envisager « un changement radical de la société » (oulala le patriarcavocalisme! je dirais « une vie épanouissante, remplie de bonheurs ») sans changer son rapport à soi et aux autres. J'entends par les autres: les autres hommes, mais aussi les animaux, qui ne sont pas, comme certains pourraient le croire, des choses sur lesquelles on peut exercer son pouvoir ou ses frustrations internes; et la nature, qui n'est pas un décor, mais dont nous dépendons pour survivre. Il n'y a pas de religion à suivre, chacun peut s'organiser et trouver des alternatives pour changer le quotidien. En toute simplicité, ça serait pas mal qu'on ne se sente pas séparés de tout mais partie ou unité autonome de l'immense monde qui nous entoure. L'autonomie n'est sûrement pas ce que la dernière définition marchande voudrait véhiculer, c'est-à-dire, un petit toit pour un, une grosse voiture pour un, un ordi dernier cri pour un (et des ennuis pour tous). La séparation en tant que désunion est une des plus grandes béquilles de cette mascarade mondiale, mais elle reste une béquille... Pour la faire tomber il suffirait peut-être juste de se reconnaître les Uns les Autres et de ne plus être les dindons de la farce capitaliste!

L.



 

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